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Marina Viotti | Anna I Judith Chemla | Anna II et narratrice Yoann Le Lan | Un frère Alban Legos | Le père Victor Sicard | L’autre frère Jérôme Varnier | La mère
Marc Leroy-Calatayud | conception et direction Laurent Delvert | collaboration artistique l’Orchestre de Chambre de Genève
Première partie Anna Kurt WeillYoukali [Judith Chemla] Charles IvesHymn for strings Aslı ErdoğanRequiem pour une ville perdue [extrait lu par Judith Chemla] Aaron CoplandZion’s walls [Marina Viotti] Aslı ErdoğanRequiem pour une ville perdue [extrait lu par Judith Chemla] Aaron Copland Music for movies : V. Threshing machines Aslı ErdoğanLe Mandarin Miraculeux [extrait lu par Judith Chemla et Marina Viotti] Kurt Weill Je ne t’aime pas [Judith Chemla] Charles IvesThree Places in New England : II. Putnam’s Camp near Redding, Connecticut Joseph Edgar Howard/Ida EmersonHello my baby Aslı ErdoğanLe Silence même n’est plus à toi [extrait lu par Judith Chemla] Aaron CoplandSimple gifts [Marina Viotti] Kurt WeillNannas Lied [Judith Chemla] Aslı ErdoğanLe Silence même n’est plus à toi [extrait lu par Judith Chemla] Deuxième partie Kurt Weill Die Sieben Todsünden Les Sept péchés capitaux 1. Prolog (Prologue) - 2. Faulheit (La paresse ) - 3. Stolz (L’orgueil ) - 4. Zorn (La colère) - 5. Völlerei (La gourmandise) - 6. Unzucht (La luxure) - 7. Habsucht (L’avarice) - 8. Neid (L’envie) - 9. Epilog (Epilogue)
Interdit d’exercer la moindre activité en relation avec la musique sous le nazisme, Kurt Weill s’expatrie à Paris en 1933. Peu de temps après son arrivée, Boris Kochno, alors co-directeur avec le jeune Balanchine des Ballets 33, lui passe commande d’un ballet. Un temps envisagé en collaboration avec Cocteau, il retrouvera finalement son complice Bertolt Brecht, avec qui il s’était fâché quelques années auparavant, pour une ultime collaboration. Réquisitoire implacable d’une société en déliquescence, l’ouvrage s’articule en sept séquences où se côtoient valse, foxtrot, marche, tarentelle et quatuor vocal masculin. La parabole d’une dualité sociale (autoritarisme / anarchie) est incarnée par le personnage féminin, Anna I, et son double dansé, Anna II. Entre gouaille mi-parlée, mi-chantée et choral dans la plus pure tradition luthérienne, Kurt Weill explore tout le spectre d’une pièce musicale en constante instabilité à l’image de l’idée de société qu’elle dépeint.
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées | L’Orchestre de Chambre de Genève
La collaboration entre le compositeur Kurt Weill et le dramaturge Bertolt Brecht dura tout juste six ans (1927-1933) mais fut l’une des plus fécondes dans l’histoire du théâtre musical au XXe siècle.