Boris Godounov
Modeste Moussorgski
Drame historique et fable politique, Boris est un colosse lyrique au sein du corpus de l’opéra russe.
Andris Poga | direction
Olivier Py | mise en scène
Pierre-André Weitz | scénographie et costumes
Bertrand Killy | lumières
Matthias Goerne est remplacé par la basse Alexander Roslavets qui a interprété le rôle de Boris lors des représentations au Capitole de Toulouse en novembre dernier.
Alexander Roslavets | Boris Godounov
Victoire Bunel | Fiodor
Lila Dufy | Xenia
Svetlana Lifar | La nourrice
Marius Brenciu | Le Prince Chouïski
Mikhail Timoshenko | Andreï Chtchelkalov
Roberto Scandiuzzi | Pimène
Airam Hernández | Grigori Otrepiev
Yuri Kissin | Varlaam
Fabien Hyon | Missaïl
Sarah Laulan | L’aubergiste
Kristofer Lundin | L’innocent
Barnaby Rea | Mitioukha
Sulkhan Jaiani | Nikititch
Orchestre National de France
Chœur de l’Opéra National du Capitole | direction Gabriel Bourgoin
Maîtrise des Hauts-de-Seine | direction Gaël Darchen
Le Boris Godounov de Moussorgski, inspiré d’une pièce de Pouchkine, connut plusieurs versions : une première composée entre 1868 et 1869, rejetée par la censure car il était alors interdit de représenter le tsar sur une scène lyrique et surtout par l’absence de rôle féminin principal, d’intrigue amoureuse et de scènes de ballet. Une seconde version voit le jour en 1872 et après de multiples péripéties et l’insistance de chanteurs vedettes de l’époque finit par être créée en 1872. Puis il y aura les temps des réorchestrations, celle de Rimski-Korsakov au tournant du siècle et plus tardivement celle de Chostakovitch. Quelle que soit la version, c’est surtout une réflexion sur la solitude du pouvoir et ses excès. Dans la version originelle de 1869, celle retenue pour cette nouvelle production, le drame est ramassé, très concentré dramatiquement. La noirceur du propos est soulignée par une orchestration à la fois sauvage et flamboyante, mettant à nu la psychologie du rôle-titre.
« Je veux que le son exprime l’idée, je veux la vérité » écrivait Moussorgski. Son récit sombre de la grandeur et de la décadence de Boris est une fascinante et troublante expérience théâtrale autant que musicale. Drame historique et fable politique, Boris est bien un titan lyrique au sein du corpus de l’opéra russe. Mais c’est surtout, une réflexion sur la solitude du pouvoir et ses excès. Il faut un titan pour porter ce rôle de colosse, incarné ici par Alexander Roslavets. A ses côtés, une équipe de chanteurs rompus à ce répertoire exigeant, l’Orchestre National de France et la baguette aguerrie d’Andris Poga.
Coproduction Opéra National du Capitole | Théâtre des Champs-Elysées
Avec le soutien d’Aline Foriel-Destezet,
Grand Mécène de la saison artistique du Théâtre des Champs-Elysées
France Musique diffuse cet opéra le 23 mars à 20h.
En partenariat avec france.tv