100 secondes avec… Stanislas de Barbeyrac
Quel est votre plus gros défaut ? Joker. On a droit à un joker ?
Le plus intime des drames amoureux de l’opéra français ou l’art du sentiment à l’état pur revisité par Eric Ruf de la Comédie-Française
François-Xavier Roth | direction
Eric Ruf | mise en scène et scénographie
Christian Lacroix | costumes
Bertrand Couderc | lumière
Patricia Petibon, souffrante, n'est pas en mesure de chanter la partition de Mélisande mais sera sur scène pour interpréter le rôle. Nous remercions Vannina Santoni d'avoir accepté d'être sa doublure vocale.
Patricia Petibon | Mélisande (sur scène)
et Vannina Santoni | Mélisande (bord de scène)
Stanislas de Barbeyrac | Pelléas
Simon Keenlyside | Golaud
Jean Teitgen | Arkel
Lucile Richardot | Geneviève
Chloé Briot | Yniold
Thibault de Damas | Le médecin, Le berger
Les Siècles
Chœur Unikanti | direction Gaël Darchen
Opéra chanté en français, surtitré en français et en anglais
Debussy assista en compagnie de Mallarmé à l’unique représentation de la pièce de Maeterlinck en 1893. Ce fut un choc pour lui. Il y trouva, dans la prose comme dans cette atmosphère si particulière et nouvelle, l’écho de ses propres interrogations. Depuis longtemps déjà, Debussy cherchait une forme musicale où les personnages chanteraient «naturellement» et non dans une langue constituée à ses yeux de « traditions surannées ». Ici, la «matière littéraire» est indéniablement novatrice pour un ouvrage lyrique, faisant alterner folle sensualité et noire violence. Ce qu’il y a aussi d’incroyablement moderne dans l’ouvrage, c’est une certaine idée du destin, celui que l’on subit et que le compositeur traduit notamment par ces silences éloquents dont l’œuvre est constellée. Mais la langue ne fait pas tout dans cette œuvre à part. L’orchestre y est merveilleux, autant par ses fulgurances que par sa subtilité à accompagner, à souligner, à porter le texte. Au final, l’ouvrage offre de l’humanité un spectacle désolant, d’où sont exclus l’espoir et la rémission. Même l’innocence des amoureux, ne trouve ici grâce. Mais quelle œuvre ! Par sa force et sa modernité, elle est de celles qui ont « frayé un chemin que d’autres pourront suivre » comme le prophétisait son auteur.
Pour servir ce drame poétique, le comédien, metteur en scène, scénographe, et «patron» du Français Eric Ruf s’est attaché à la matière intrinsèquement théâtrale de l’ouvrage. Sa vision nous entraîne ici dans un élégant jeu de la matière et des sens entre réalisme minéral et onirisme aquatique. La partie musicale est confiée cette fois-ci à François-Xavier Roth qui fait à cette occasion, ses début en fosse avenue Montaigne à la tête de son ensemble Les Siècles. Quant au jeune couple, on retrouve Patricia Petibon dans le rôle hors-norme de Mélisande face cette fois-ci au Pelléas de Stanislas de Barbeyrac et au Golaud de Simon Keenlyside.
COPRODUCTION Théâtre des Champs-Elysées | Opéra de Dijon | Stadttheater Klagenfurt | Théâtre du Capitole | Opéra de Rouen Normandie
Avec le soutien de Madame Aline Foriel-Destezet, Mécène principale des opéras mis en scène au Théâtre des Champs-Elysées
Editions Durand
En partenariat avec france.tv
France Musique diffuse cet opéra le 27 novembre à 20 heures dans le cadre de l'émission "Samedi à l'Opéra". Présentation : Judith Chaine
Quel est votre plus gros défaut ? Joker. On a droit à un joker ?
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