Une rareté au cœur du matin : d’essence post-franckiste, la Sonate en si mineurde Respighi naît en pleine guerre mondiale. Ancienne élève d’Augustin Dumay et de Renaud Capuçon, Lyia Petrova y brillait récemment avec Adam Laloum – « elle s’y délecte de l’exigence lyrique et de l’effusion de l’écriture en s’appuyant sur sa nature slave », commentait Gramophone tout ébahi. Pour entourer ce vaste triptyque, le premier Strauss et l’ultime Debussy. En 1917, ce dernier veut prouver que « trente millions [d’Allemands] ne peuvent pas détruire la pensée française ». Il mourra sans voir la victoire, ni achever les six œuvres prévues. S’il la souhaite « pleine de vie, presque joyeuse », celle-ci, dédiée « à ceux qui savent lire entre les portées », sera en fait son requiem.
Coréalisation Jeanine Roze Production | Théâtre des Champs-Elysées Concert enregistré par France Musique et diffusé le 12 mai à 20 heures dans l’émission Le concert du soir présenté par Christophe Dilys.
Après un Premier Prix au Concours international Carl Nielsen en 2016 et des enregistrements salués par la critique et le public, Liya Petrova est aujourd'hui considérée comme l'une des musiciennes les plus talentueuses de sa génération.