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    Jephté  

    Jephtha
    Georg Friedrich Haendel 

    Un couple au sommet, Joyce DiDonato et Michael Spyres, pour une Jephtha crépusculaire de Haendel.

    Photo de Michael Spyres © Marco Borelli
    Michael Spyres © Marco Borelli
    Photo de Joyce DiDonato © Simon Pauly
    Joyce DiDonato © Simon Pauly
    Photo de Francesco Corti © Markus Gårder
    Francesco Corti © Markus Gårder

    Michael Spyres | Jephtha
    Joyce DiDonato | Storgé
    Mélissa Petit | Iphis
    Jasmin White | Hamor

    Francesco Corti | direction
    il Pomo d’Oro 

    L’histoire de la composition de la Jephtha de Haendel est à elle seule un sujet dramatique. C’est le dernier oratorio écrit par le musicien vieillissant et sur le point de devenir aveugle, mais peut-être aussi le plus émouvant. L’œuvre porte les stigmates de la maladie qui le frappe au cours de son travail d’écriture mais qui ne parvient pas à triompher de sa foi. « Tout ce qui est, est bien » dit le chœur. La conviction et l’énergie de Haendel semblent inébranlables. La partition originale porte dans sa chair la douleur du musicien : « Suis arrivé jusqu’ici, le mercredi 13 février. Empêché de poursuivre à cause de mon œil gauche ». Un peu plus loin, en date du 23 février, on peut lire « Vais un peu mieux. Repris le travail ». Et ce qui se lit s’entend dans la musique. Gageons que l’immense Joyce DiDonato devrait à son tour donner chair à ce parcours de douleur baigné de toute la somptuosité vocale dont le musicien fit montre tout au long de sa production.

    Production Théâtre des Champs-Elysées