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    L’invité du Mag – Mats Ek

    Mats Ek n’est pas né à la scène par hasard, mais par destin familial. Fils de Birgit Cullberg, directrice du ballet qui porte son nom et considérée comme « la Pina Bausch suédoise de l´après-guerre », et d’Anders Ek, l’un des acteurs fétiches d’Ingmar Bergman, le jeune Mats est un enfant de la balle.

    Il ne fut pas d’emblée un homme de danse mais d’abord de théâtre, ce qui lui a donné ce sens si particulier de la scène, basé autant sur le rapport des corps que sur la graphie des mouvements. Familier du cinéaste qu’il fréquenta jeune au Royal Dramatic Theatre de Stockholm, il fut notamment son assistant en 1969 pour Woyzeck de Georg Büchner.


    Aujourd’hui encore, il garde de l’homme un souvenir très précis. « Bergman provoquait des sentiments divers : un mélange d’admiration, de respect, de peur, d’aspiration à travailler à ses côtés. Sa forte personnalité était palpable partout où il passait provoquant une sorte de relation amour-haine, occultant souvent la réalité. Il était tout à son amour de la scène qu’il partageait passionnément avec nous tous. Et que peut-être il aimait finalement plus que la plupart d’entre nous. Etre son assistant était un frisson constant et chaque jour une aventure. Par peur du chaos, il était extrêmement exigeant en matière d’organisation, ce qui peut paraître paradoxal dans ce milieu où la créativité doit être reine. Nous nous croisions souvent sur le pas de la porte de nos loges voisines, et un jour après un bref échange et notre traditionnel poignée de mains, Bergman s’arrêta, m’observa droit dans les yeux avec un petit sourire : « Tu ne m’espionnes pas, n’est-ce pas ? ». Après lui avoir répondu, il hocha la tête et s’en retourna dans sa loge. Je ne l’ai pas espionné. Mais je l’ai regardé de près. De tout temps. Inévitablement. »

    Mats Ek, mars 2018