Continue without accepting

We respect your privacy

With your consent, we use cookies or similar technologies to store and access personal information such as your visit to this website. You can withdraw your consent or object to processin based on legitimate interest at any time by cliking on "Find out more" or in your privacy policy on this website.

Welcome to the Théâtre des Champs-Elysées website

The Théâtre des Champs-Elysées and its partners set cookies and use non-sensitive information from your device to improve our products and display personalized advertising and content. You can accept or refuse these different operations. To find out more about cookies, the data we use, the processing operations we carry out and the partners with whom we work, you can consult our cookies dedicated page.

    Calendar

    Strauss aux Champs

    Affiche de Richard Strauss au Théâtre des Champs-Elysées, 1930
    Affiche de Richard Strauss au Théâtre des Champs-Elysées, 1930

    « Strauss était fou de voix humaine (féminine) ; Strauss est pratiquement né dans une maison d’opéra, et réserve à l’opéra ses productions vocales les plus spectaculaires, exaltant jusqu’au bout de leurs possibilités des voix stars »

    La présence des œuvres lyriques de Richard Strauss dans les programmes du Théâtre des Champs-Elysées dès ses premières décennies doit beaucoup à l’engagement de deux personnalités : l’entrepreneur de spectacles et fondateur du Théâtre Gabriel Astruc (1864-1938), puis le chef d’orchestre Walther Straram (1876-1933). Plusieurs des pages pour orchestre recevaient certes des interprétations régulières dans les associations symphoniques d’alors et elles n’avaient pas manqué d’impressionner bien des grands noms du monde artistique français, tels Paul Dukas ou Romain Rolland. Mais au début du XXe siècle, il fallait encore passer les frontières pour entendre ses premiers opéras ; seuls quelques privilégiés, dont Astruc, avaient pu faire le voyage de Dresde en 1905 pour assister à la création de Salomé

    Première Salomé au Théâtre des Champs-Elysées en 1913


    Le choc de la Salomé


    A peine deux ans plus tard, Astruc prend l’initiative d’en organiser la première présentation en France en mai 1907, au Théâtre du Châtelet. L’immense succès des représentations scelle une forme de complicité et de respect entre lui et le compositeur. La réussite de Salomé, et sa proximité avec Strauss, expliquent que, pour l’ouverture de « son » Théâtre des Champs-Elysées au printemps 1913, le visionnaire entrepreneur souhaite renouveler l’exploit et prévoit de donner en création française rien moins que les deux plus récents opéras du compositeur : Elektra (1909) et Der Rosenkavalier (1911), créés eux aussi à Dresde.

     

    C’est en tout cas ce qu’annonce fièrement la luxueuse plaquette de la saison inaugurale du Théâtre… Il n’en sera pas ainsi, du fait des aléas financiers de la flamboyante mais dispendieuse ouverture imaginée par Astruc. La création à Paris du Rosenkavalier n’aura finalement lieu au Palais-Garnier qu’en 1927, chantée en français, comme il était alors d’usage. Le Théâtre de l’avenue Montaigne devra patienter encore quelques années avant d’entendre les voix de Strauss résonner sous le plafond de Maurice Denis.

    Affiche de mai 1913

    Richard Strauss et Walther Straram
    Richard Strauss et Walther Straram

     


    L’empreinte de Walther Straram


    C’est à un autre amoureux du Théâtre de Perret que l’on devra le retour à Paris de Strauss. Le chef d’orchestre Walther Straram, chantre de la « musique moderne internationale ». Violoniste de formation, il était venu tard à la direction, formé notamment auprès de Richard Strauss à Munich. Après un détour par les Etats-Unis, le voici maître avenue Montaigne à la fin des années 20 grâce à sa bonne fée, Ganna Walska, désormais propriétaire du bail du Théâtre qu’elle reçut en cadeau de noces. On lui doit notamment la création de nombreuses œuvres de ses contemporains, la tenue du premier Ring en allemand… Et le retour de Strauss à Paris à l’automne 1930 où le maître viendra diriger ses propres œuvres. 

     

    Il faudra pourtant du temps pour que Strauss rayonne de nouveau à Paris ! Rosenkavalier ne sera enfin représenté qu’en 1926 à Monte-Carlo puis à l’Opéra Garnier. Elektra en 1932 seulement, à l’Opéra, avec une Germaine Lubin restée « historique ». Ariadne auf Naxos dut attendre 1937 pour apparaître elle… avenue Montaigne dans le cadre de la « Semaine Artistique Allemande » organisée à l’occasion de l’Exposition Internationale de Paris. Astruc avait presque sa revanche. 

    Affiche Ariane à Naxos

    Le cas des Quatre derniers Lieder

    Au même titre que Maria Callas pour Norma, longtemps l’interprétation des Quatre derniers lieder de Richard Strauss, œuvre testamentaire du musicien, par Elizabeth Schwarzkopf s’imposa comme l’une des plus incarnées et des plus sensibles. Les spectateurs du Théâtre des Champs-Elysées ont eu le plaisir de l’entendre interpréter ce cycle à plusieurs reprises à partir de 1957. Depuis, ces « mélodies de la maturité et de la mort » seront régulièrement données ici-même par quelques-unes des plus belles voix du moment : Teresa Sitch-Randal, Gundula Janowitz, Montserrat Caballé, Felicity Palmer, Margaret Price, Lucia Popp, Soile Isokovski, Deborah Voigt, Karita Matilla, Diana Damrau, Elsa Dreisig…

    Et la voix de l’opéra ?

    Paris rendra tout au long du XXe siècle les honneurs au maître de Dresde en présentant nombres productions qui sont depuis devenues mythiques dont celle d’Elektra en 1932 évoquée plus haut puis, de nouveau Germaine Lubin dans Ariane à Naxos en 1943 à l’Opéra-Comique, Elizabeth Schwarzkopf pour Capriccio en 1962 de nouveau au Comique.  L’Opéra de Paris ne sera pas en reste : Christa Ludwig illuminera La femme sans ombre en 1972, Leonie Rysanek Elektra deux ans plus tard jusqu’à plus récemment Renée Fleming, magistrale autant en Maréchale du Chevalier que dans Capriccio. Et avenue Montaigne ? Strauss y fut aussi magnifiquement servi au grès de nombreuses versions de concert. Nancy Tatum et Amber Wagner y chantèrent Ariane, Grace Bumbry Salomé, Elisabeth Soderström, Felicity Lott Capriccio. Le Chevalier à la rose se fit entendre avec les voix de Maria Reining en Maréchale et Christa Ludwig en Octavian dès 1956, puis par Teresa Zylis-Gara et la toute jeune Barbara Bonney, Renée Fleming et Sophie Koch, Soile Isokoski et de nouveau Sophie Koch. Le Théâtre accueillit également deux versions scéniques de l’opéra de Paris, en 1981 avec Kiri Te Kanawa et Federica von Stade puis en 1989 avec Mechthild Gessendorf dans une production de Jean-Louis Martinoty. Enfin Anja Silja, Ute Winzing y chantèrent Elektra avant que l’immense Irène Theorin, l’une des meilleures interprètes de ce rôle actuellement reprenne le flambeau ce 29 avril 2024. Gabriel Astruc ne s’y était pas trompé. Longtemps les voix de Strauss résonneront sous le plafond de Maurice Denis.

    Renée Fleming et Sophoe Koch

    Renée Fleming / Maréchale et Sophie Koch / Octavian dans le Rosenkavalier donnée au Baden-Baden Festpielhaus sous la direction de Christian Thielemann et accueillie en version de concert au Théâtre en 2009.


    Elektra, Richard Strauss
    Lundi 29 avril - 19h30
     Détails et réservation

     

    Staatskapelle Dresden
    Christian Thielemann | direction
    Strauss  Ainsi parlait Zarathoustra op. 30
    Suite extraite du Chevalier à la Rose
    Vendredi 24 mai - 20h
     Détails et réservation