…une direction d’acteur soignée, des costumes élégants, les lumières poétiques (…)
La Traviata, Verdi
mise en scène de Deborah Warner
L’intention dramaturgique de Deborah Warner
La proposition de Deborah Warner est de montrer comment les vivants et les mourants peuvent coexister et en quelque sorte « s’imbriquer » les uns dans les autres – deux réalités qui se jouent simultanément, créant dans la conscience du public un fil rouge tout au long du spectacle, celui de la lucidité de Violetta sur sa mort à venir.
Deux Violetta – l’une chante, l’autre est muette – se disputent et interfèrent dans la rêverie de l’une et de l’autre, brouillant parfois les frontières entre les mondes du réel et de l’imaginé. Violetta mourante a un double silencieux, joué par l’actrice et danseuse Aurélia Thierrée. Des danseurs et des comédiens interviennent ainsi tout au long du spectacle, en parallèle à l’action principale.
La scénographie et les costumes
Le principe visuel s’inspire naturellement de la musique. Prenant doublement le Prélude et son écho à l’ultime scène comme point de départ, ce spectacle entreprend un voyage à la découverte d’un paysage de rêve où les vivants et les mourants fusionnent. L’évocation de la mort de Violetta à travers la présence des aide-soignants et des éléments évoquant l’hôpital, est omniprésente. La dualité des deux Violetta est encore plus soulignée par les lumières conçues par Jean Kalman.
Dans la presse
Production élégante et subtilement éclairée
Il y a beaucoup d’élégance (superbes costumes années 1940/50 de Chloé Obolensky) et de belles trouvailles dans sa Traviata, comme ce double malade (et muet) de Violetta, incarné avec grâce et vigueur par la comédienne et danseuse Aurélia Thierrée (…).
Etre surpris – et touché – par une Traviata n’est pas si fréquent (…)
De bout en bout l’idée touche par sa pertinence et le soin apporté à sa réalisation, y compris dans la direction d’acteurs, le portrait des chœurs, masse serrée dont la beauté (splendides costumes New Look de Chloé Obolensky) ne peut cacher l’asphyxiant voyeurisme (…).
Documentation disponible
- Programme de salle : voir le pdf
- Articles : voir ici (réactions presse et public, introduction de Michel Franck, articles de fond)
(c) photos : Vincent Pontet
Images du spectacle
Fiche technique
Le 28 novembre 2018 au Théâtre des Champs-Elysées
Production Théâtre des Champs-Elysées
- Deborah Warner, mise en scène
- Kim Brandstrup, chorégraphie
- Justin Nardella, Chloé Obolensky, Jean Kalman, scénographie
- Chloé Obolensky, costumes
- Jean Kalman, lumières
Solistes:
Violetta, soprano
Alfredo, ténor
Giorgio Germont, baryton-basse
Flora, mezzo-soprano
Annina, mezzo-soprano
Le Baron Douphol, baryton
Le Marquis d’Obigny, baryton
Le Docteur Grenvil, baryton
Gastone, ténor
Giuseppe, ténor
Un commissionnaire, baryton
Un domestique de Flora (membre du chœur)
Chœur
40 choristes (H/F)
Danseurs
6 danseurs, 3 danseuses
Figuration
2 comédiennes, 1 comédien