Rostropovitch, une vie en images
Le violoncelliste russe Mstislav Rostropovitch est un géant du XXe siècle, un musicien d’exception et un homme qui marqua l’histoire de son siècle. Nous célébrons en 2017 les dix ans de sa disparition et Warner Classics rend doublement hommage à l’artiste avec la publication d’un coffret de 40 CDs qui retrace avec brio et émotion une vie de musique et une exposition de photo au Théâtre des Champs-Elysées.
Tout au long de sa carrière, qui fut l’une des premières à être véritablement internationale, on l’entendit de nombreuses fois au Théâtre, au violoncelle ou au pupitre entre 1968 et 2001. Sa première apparition date en effet du 7 décembre 1968 pour le Concerto de Dvorak avec l’Orchestre de Paris et Serge Baudo.. La formation parisienne renouvellera de nombreuses fois l’invitation en particulier en novembre 1971 pour la création parisienne du concerto Tout un monde lointain de Dutilleux. En revanche, c’est au pupitre de l’orchestre National de France qu’il donnera six ans plus tard une autre création du compositeur français, celle de Timbre, Espace et Mouvement. Au-delà d’embrasser trois siècles de musique, Rostropovitch s’est en effet toujours montré particulièrement attentif à la création de son temps. Dutilleux disait de lui « qu’il était de ces êtres hors du commun avec lesquels on ne peut entreprendre que de grandes choses et cela, dans un sentiment de passion, d’exaltation ressenti dès la première rencontre ». Ici au Théâtre, on le verra en soliste avec les plus grands (Karajan, Solti, Bernstein, Georges Prêtre…), dans l’exercice plus intime de la musique de chambre(en particulier avec Maurizio Pollini) et participant a quelques soirées mémorables comme celles notamment pour honorer son ami Etienne Vatelot ou fêter ses propres 70 ans.
Citoyen du monde – et chez lui, cela prenait une résonance toute particulière -, il avait un talent « hors normes », une passion communicative et une énergie qui lui valent aujourd’hui encore d’être considéré comme l’un des plus grands musiciens du XXe siècle. L’exposition présentée au Théâtre jusqu’à fin avril témoigne en une centaine de photo de la vie hors du commun de ce Monument de l’histoire de la musique.
Entrée libre les soirs de concerts jusqu’à fin avril 2017 (dans les pourtours de l’orchestre)