Un dimanche avec… François Morel
Comme beaucoup d’artistes, François Morel est plutôt du soir. Alors, pour son premier Concert du Dimanche Matin le 25 septembre prochain, il quittera sa campagne aux forêts remplies de sangliers pour venir à la rencontre de ce public tout autant adoré que redouté. En attendant ce rendez-vous, le comédien guette la couleur du ciel… et nous livre quelques instants de sa vie du dimanche.
Au saut du lit…
Café !
Une chose que vous ne faites jamais le dimanche ?
Tondre la pelouse ! C’est interdit ! Je ne fais que des choses qui sont permises. Ça me fait penser à Brassens qui disait « Je passe sur les passages cloutés pour ne pas avoir affaire aux flics ». C’est pas mal, n’est-ce pas ?
Un rituel du dimanche ?
Aller au marché, acheter du poisson, des légumes, des fromages, passer devant le marchand de DVD, me dire « Non, je n’en achète pas », et puis tomber sur un truc que je n’ai pas vu depuis longtemps et l’acheter quand même.
Une couleur, une odeur, un son ?
Le son, ce serait une chanson de Trenet, « Les enfants s’ennuient le dimanche ». L’odeur : celle du poulet rôti. Et la couleur, le bleu, parce que j’aime bien les dimanches où l’on peut déjeuner dehors avec des copains sous un ciel bleu. Ce sont mes dimanches préférés. Comme dimanche prochain, justement, je reçois des copains, j’espère qu’il fera beau !
Une lecture du dimanche ?
Le Journal du Dimanche : je ne le lis pas forcément mais je l’achète souvent ! Et sinon, n’importe quel livre que je suis en train de lire.
Le jogging: est-ce un sport ou un vêtement ?
C’est… un coup de couteau dans la poitrine. C’est un regret. C’est un remords. Je devrais en faire plus. J’en faisais un peu plus avant, mais jamais le dimanche – c’est un taf ! A l’époque, j’avais un chien, et c’était plutôt mon chien qui me promenait, comme c’est souvent le cas. Et je ne me mets jamais en jogging, je trouve ça moche, quel que soit le jour de la semaine !
Si dimanche était un tableau ?
Ah, ce serait un Renoir, avec plein d’éclats de lumière sur les visages ; un tableau impressionniste au bord de la Marne. C’est associé aussi au film de Tavernier « Un dimanche à la campagne », où l’un des personnages fait de la peinture.
La musique du dimanche ?
Ce sont des découvertes d’albums, où je peux écouter un disque de chansons chez moi du début à la fin, ce qu’on ne fait plus beaucoup. Ces derniers temps, c’est l’album de Bertrand Belin que j’aime beaucoup, ou le dernier Katherine que j’adore.
La cuisine du dimanche ?
J’avoue que j’ai une épouse qui cuisine très bien – moi, je m’occupe du marché et de déboucher les bouteilles. Ça m’arrive aussi de cuisiner, des trucs plutôt d’hiver et roboratifs. J’ai eu toute une période de petits farcis – c’est un peu niçois – mes copains ont fini par me le reprocher parce qu’on mangeait tout le temps la même chose.
Famille ou amis ?
Les deux ! J’ai une famille assez petite – juste un fils, ça arrive souvent qu’il vienne manger à la maison le dimanche, mais pour voir ma famille lointaine, c’est surtout pendant les vacances.
Le cinéma du dimanche ?
Cela m’arrive assez souvent de regarder un film sur grand écran, mais chez moi. Dernièrement, j’ai vu Avé César des frères Coen dans l’avion, et je me suis dit qu’il fallait que je revoie ça sur grand écran, tellement ça m’a plu !
Un souvenir d’enfance du dimanche ?
Je m’ennuyais un peu le matin parce qu’il fallait aller à la messe – avant de faire sa communion, ma mère tenait à ce qu’on aille à la messe tous les dimanches. Avant d’y aller, j’écoutais « Stop ou encore » sur Radio Luxembourg, que j’aimais bien. Après, ça allait aussi – il y avait des films l’après-midi : un vers 16h, et le grand film du dimanche soir, sur la chaîne principale.
Le blues du dimanche soir ?
Plein de gens ont l’angoisse du dimanche soir. Je ne l’ai plus du tout : j’aime bien mes lundis, j’aime bien ma semaine et j’aime bien mon travail. J’ai plutôt envie d’y aller ! Le dimanche, c’est une petite parenthèse. Mais ça ne m’empêchera pas de travailler si j’en ai besoin.
Si cette rencontre avait lieu le dimanche, où est-ce que vous m’auriez donné le rendez-vous ?
Chez moi, pour le poulet !
François Morel et Antoine Sahler
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