Philippe Jaroussky | contre-ténor
Thibaut Garcia | guitare
Le timbre de Philippe Jaroussky magnifié par les cordes pincées de Thibaut Garcia.
A SA GUITARE
Poulenc A sa guitare
Giordani Caro mio ben
Caccini Chi desia di saper
Dowland In darkness let me dwell, Come again
Purcell « When I am laid in earth », air extrait de Dido and Aeneas
Mozart Abendempfindung K. 523
Paisiello « Nel cor più non mi sento », air extrait de La Molinara
Rossini « Di tanti palpiti », air extrait de Tancredi
Rodriguez La Cumparsita (guitare solo)
Granados El mirar de la maja
Schubert Erlkönig op. 1 D. 328
Poulenc Sarabande (guitare solo)
Fauré Au bord de l’eau op. 8/1, Nocturne op. 43/2
Barbara Septembre
Garcia Lorca Anda Jaleo
Bonfa Manhã de Carnaval
Reis Xodo da Baiana (guitare solo)
Ramírez L’Alfonsina y el mar
Britten Il est quelqu’un sur terre
Quand on pense à la mélodie, les sonorités du piano surgissent immédiatement à l’esprit. Mais c’est oublier que d’autres cordes – pincées cette fois – régnaient majestueusement dans les salons aristocratiques. La guitare, et avec elle ses ancêtres le luth ou le théorbe, tissait autour de la voix des textures savantes, créant des atmosphères tantôt lunaires tantôt populaires (c’est le paradoxe de cet instrument) rendant justice à la beauté des textes mis en musique. Il faut pour cela un virtuose capable aussi bien d’opulence sonore que d’atmosphères impalpables. C'est le cas de Thibaut Garcia, jeune étoile déjà au firmament, digne partenaire d’un Philippe Jaroussky dont il n’est plus nécessaire de louer la beauté vocale ni la ligne de chant impériale.
Ces deux complices nous emmènent dans une vaste exploration de la mélodie, des subtilités des maîtres anglais (Dowland avec la sublime mélancolie de In darkness let me dwell et Purcell bien sûr avec le tragique Dido's lament, mais aussi Britten, leur héritier direct, avec le très rare Il est quelqu'un sur terre) au dramatique Erlkönig de Schubert, du crépusculaire Abendempfindung de Mozart aux fulgurances ibériques d'Amor y odio, el mirar de la maja de Granados, en passant par le raffinement typiquement français d'un triptyque consacré à Fauré (Au bord de l'eau, Nocturne, Les berceaux), sans oublier bien sûr À sa guitare, mélodie de Poulenc qui donne son titre au programme de cette soirée et dans lequel le compositeur rend hommage au génie de Ronsard. Philippe Jaroussky et Thibaut Garcia se font ici diseurs incomparables, attentifs à la moindre inflexion des textes abordés, en une véritable fusion du verbe et des notes.
PRODUCTION Théâtre des Champs-Elysées
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