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    Le 15 avenue Montaigne avant le Théâtre

    L’histoire de l’avenue Montaigne débute en 1672… Pour la première fois, apparaît sur un plan de Paris la mention d’une « allée des gourdes » (ainsi nommé parce qu’on y cultivait des gourdes, sorte de courges), traversant un terrain appartenant aux Dames de la visitation Sainte Marie, limité à l’ouest par le Grand Egout descendant de Ménilmontant vers la Seine (à peu près l’actuelle rue Marbeuf), au nord par les Champs-Elysées et au sud par la Seine.

    Un siècle plus tard, elle prend le nom « d’allée verte », illustrant la série de petites cabanes de maraîchers qui y cultivaient toutes sortes de cucurbitacées. A cette même période, le Marquis de Marigny y ordonne la plantation de plusieurs rangées d’ormes. Il y fait alors si bon se promener qu’elle acquiert le surnom coquin « d’allée des veuves », allusion aux dames esseulées qui y déambulent… En 1840, est inauguré aux actuels numéros 49-53 le Bal Mabille, une sorte de jardin enchanté entièrement artificiel et qui devient très vite un haut lieu de canailles mondanités.

    En 1850 l’avenue devient Montaigne. Cinq ans plus tard, au niveau du numéro 7, est bâti le Palais des Beaux-Arts à l’occasion de l’Exposition universelle. L’événement attira l’aristocratie et de nombreux hôtels particuliers virent alors le jour de part et d’autre de l’avenue. Ainsi, au numéro 18, la Maison Pompéienne commandée par le Prince Jérôme Napoléon pour sa maîtresse l’actrice Rachel Felix. Abandonnée et tombée en ruines, elle sera détruite en 1892.

    En 1865, la famille Le Duc de Lillers, expropriée par le Baron Haussmann de leur hôtel mitoyen de celui de la Légion d’Honneur de l’autre côté de la Seine, jette son dévolu sur la parcelle du 15 au 23bis pour y faire construire leur nouvel hôtel familial qui sera inauguré en 1871. Ils y reçoivent pendant plusieurs décennies le tout Paris politique, économique et culturel.

    Les temps et les modes changent et la famille de Lillers décide de migrer dans le quartier de la Tour Maubourg. Leur hôtel est mis en vente en 1908-1909 et racheté à l’initiative du financier et industriel Gabriel Thomas qui est alors en quête d’un terrain pour y faire construire le Théâtre rêvé par son associé Gabriel Astruc. L’hôtel est détruit en 1911 pour laisser place aux fondations du Théâtre.

     

    Récemment, les descendants de la famille de Lillers ont souhaité faire don au Théâtre de photographies de l’extérieur et de l’intérieur de l’Hôtel de Lillers avant sa destruction. Voici donc l’un des rares et précieux témoignages d’un passé pas si lointain… Puisqu’Alain de Savigny, à chacune de ses venues au concert, aime rappeler à son épouse Solange, petite fille de Lillers, qu’ils sont ce soir-là encore « un peu chez eux ».